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 Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya

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Kaya A.Frye
Kaya A.Frye
Chants : 776 Arrivé(e) le : 20/07/2014
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MessageSujet: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyMer 23 Juil - 16:42

Us against the intruders
Skah ∞ Kaya
Qu'il se taise! Faites qu'il se taise mon Dieu ou les esprits ou sa conscience s'il en a encore une, je vous en prie faites qu'il se taise! Je monte le son de ma radio, Metallica fait trembler les murs et pourtant j'entends toujours Cami qui hurle de l'autre coté du couloir. Il traite Jolan de pédale, de tarlouze et si j'aurais réagi au quart de tour il y a quelques mois de cela, aujourd'hui je fais juste mine de ne plus l'entendre. Tout comme la victime de ses insultes. Jouer la carte de l'indifférence c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire lorsqu'il est bourré. Quand il est lucide il m'arrive parfois de faire encore quelques pas vers mon grand-frère en souvenir de l'admiration et de l'amour que je lui portais dans le temps. Tout en priant pour qu'il cesse de crier à travers le ranch, j'enfile un slim noir, un débardeur blanc et de petits escarpins rouges accordés à mon rouge à lèvres. J'ouvre la fenêtre, profite du vent qui s'engouffre dans la pièce, dans mes cheveux. Je frissonne. Il fait plutôt frais, rien d'étonnant vu l'heure qu'il est. 7h25. J'enfile un chemisier le temps d'arriver au restaurant. Je cours jusqu'à la cuisine pour me réchauffer et puis pour éviter Cami, je l'avoue. Là j'embrasse mes parents et tente de sourire un maximum dans l'espoir de leur transmettre un peu de ma bonne humeur. Effort vain, les cris et l'état de leur cadet les désespère...J'attrape une pomme. Je sors. Hors de question de rester plus longtemps à la maison, l’atmosphère y est bien trop lourde. Je me rends jusqu'aux écuries pour un câlin rituel avec mon étalon, Frodon. Mon cocker se joint à nous et je prend le temps de jouer un peu avec lui, le temps de terminer mon déjeuner de fortune. Je saute finalement sur mon vélo et rejoins le Waki Diner en moins de dix minutes. Mon premier jour sous un nouveau patronat. Je suis un peu nerveuse, bien entendu mais moins qu'à mon habitude. Il faut dire que je connais un peu mon nouvel employeur, à vrai dire c'est moi qui l'ait recruté. Un peu surprenant j'en conviens mais la vieille Lomasi, Cheyenne d'un bon millénaire si l'on en croit les rumeurs qui courent chez les enfants du villages, devait remettre son commerce et je lui avais fait promettre de me laisser une petite semaine, le temps de trouver un repreneur. Si je n'y parvenais pas elle aurait pu mettre en vente le restaurant et je ne doute pas qu'un de ces connards d'entrepreneurs tout droit sorti de la jungle urbaine en aurait fait un fast-food ou quelque chose du genre. Un lieu sans âme en résumé. Mais Skah, habitué du ranch avait laissé entendre qu'il cherchait un restaurant à reprendre. Coïncidente ou coup des esprits, qui sait? Quoi qu'il en soit, j'ai su que je devais sauter sur l'occasion et passer outre ma timidité maladive qui m'aurait empêché en temps normal de lui parler du Waki. Je suis prête à tout pour Blackfeet et ses coutumes et je savais que Mr. Livingstone était un aussi fervent défenseur de la cause Cheyenne que moi. Je suis un peu plus tôt que l'heure que nous avions fixé. Le restaurant est fermé. J'attache mon vélo à un lampadaire puis m'installe sur le seuil du restaurant.
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyMer 23 Juil - 19:14


kaya & skah


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C’est mon premier jour. Dix mois que je suis revenu, et j’ai toujours pas été foutu de savoir quoi faire de mes journées, mais maintenant, je sais. Je vais rendre Nuttah fière de moi – je sais qu’elle est en colère pour tout ce que je lui ai fait subir ces derniers mois, avec ma colère, et ma fatigue, et de nouveau ma colère. Des journées entières à cheval m’ont rendu mon âme – un peu. J’attends toujours Huyana, je chercher toujours Huyana, partout, devant, derrière moi, je la vois partout, mais ce n’est jamais elle. Je la déteste – non, je la hais, et pourtant je n’arrive pas à oublier que je l’aime. Je marche les mains dans les poches, le vent est frais mais doux, et je salue le lever du soleil ébloui. Je dois occuper mes journées – c’est Nuttah qui l’a dit, alors je m’exécute. Je voulais un restaurant, et Lomasi n’en voulait plus, alors je le lui ai acheté. Le Waki Diner, le restaurant de Blackfeet, celui que tout le monde connait, celui que tout le monde fréquente, en tous cas les vieux habitués, celui où Nuttah m’emmenait quand j’étais gamin. La petite Frye, je crois que son prénom c’est Kaya, elle y travaille depuis quelques temps. C’est elle qui m’en a parlé, qui m’a dit que Lomasi s’en débarrassait. Qu’elle était trop vieille pour s’en occuper et qu’elle envisageait de le vendre à des investisseurs étrangers. J’ai bondi sur mes pieds. Le Waki Diner ? Le vendre à des inconnus ? Lomasi n’est pas dans ce genre. Et j’ai sauté sur l’occasion. De sauver l’endroit et de sauver ma peau. Nuttah m’aurait tué si je n’avais rien trouvé à faire, et je me serais probablement tué tout seul avec ma colère. Le temps est nuageux par-dessus le soleil qui se lève et je ne sais pas de quoi va être faite cette journée. J’ai rendez-vous avec les employés dans la matinée, pour qu’on voie comment le reste des choses va se passer, et je préfère être un peu seul au Waki avant que tout le monde n’arrive. Enfin tout le monde. Un cuistot, deux serveuses, et moi. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est déjà une équipe. J’espère qu’on aura assez de place en cuisine pour deux – je ne suis pas le genre de gérant qui attend que les choses se fassent, et j’ai besoin de mettre la main à la pâte. Je chantonne sur le chemin du restaurant, mon iPod dans ma poche, casque sur les oreilles, mains dans les poches. Je n’ai que les clés du restaurant sur moi, je ne voulais pas prendre autre chose. Pas besoin d’autre chose, à part ma tête, et ma bonne humeur, contre cette pourriture d’envahisseurs. Je ne savais pas que Blackfeet avait autant changé, en trois ans d’absence. Mais ça a suffit pour que des américains plein de frics se ramènent et tentent de changer le mode de vie de la communauté cheyenne implantée ici depuis des décennies. Je ne suis pas cheyenne – je ne le serai jamais, ce n’est pas dans mon sang. Mais je le suis dans mon cœur et dans ma peau, parce que Nuttah a toujours joué le rôle de la mère que je n’ai pas eu, et que j’ai grandi ici, avec les cheyennes, comme les cheyennes. C’est ma maison. Je refuse que ça change. Je ferai tout pour que rien ne change. Je ne suis pas contre le modernisme, mais je suis contre l’acculturation maladive, et contre les riches. Vous m’direz, c’est hypocrite, venu d’un riche. Pour mon excuse, c’est un héritage. Je sais pas si c’est une bonne excuse. N’empêche que j’aime pas les autres riches – les autres que moi, qui estiment qu’ils possèdent la terre entière parce qu’ils ont plus de billets. Blackfeet appartient aux amérindiens. Point, barre, à la ligne. C’est sur ses pensées que j’arrive au restaurant, où Kaya attend déjà. Dis donc, la voilà de bonne heure celle-là. Je l’aime bien cette gamine, elle ne parle pas beaucoup mais elle est joyeuse, et on est souvent d’accord. Même si on n’a pas les mêmes mots pour le dire. « Salut toi. » Je lui souris, et ouvre la porte. « On peut dire que t’es là au saut du lit. T’avais peur d’être en retard ? On n’a rendez-vous qu’à onze heures, et on restera fermé aujourd’hui, t’as pas oublié ? » Je ne pense pas qu’elle l’ait oublié, je pense simplement que c’est une bonne gamine, et qu’elle veut faire bien. Elle fait ses études en même temps – faudra qu’elle pense à me laisser son emploi-du-temps, savoir quand elle est là et quand elle l’est pas. Histoire que je sache quand je suis cuisinier, et quand je suis serveur. L’idée me fait tout drôle. C’est ça la vie du propriétaire ; s’organiser. « Allez, rentre, il fait pas chaud dehors, et si j’en crois Jolly, il va pleuvoir aujourd’hui. » Ma jument a toujours raison, et quand elle est nerveuse dans la soirée, on est toujours bon pour de la pluie le lendemain. J’allume les lumières du restaurant vide et l’observe en silence. C’est à moi maintenant. Je ne sais pas si j’ai peur ou si je suis fier. Je pense que j’ai peur – hyper peur. L’intérieur est chaleureux et la lumière légèrement tamisée, rien d’éblouissant. J’ai toujours aimé cet endroit.

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Kaya A.Frye
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyJeu 24 Juil - 8:36

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Skah ∞ Kaya
Installée sur les marches du Waki je pense à toutes sortes de choses. A mes frères d'abord qui se déchirent l'un l'autre et qui ne se pardonneront certainement jamais. A cause de Cami notre famille est brisée à jamais mais cela me fait mal. Mal parce qu'après une enfance et un début d'adolescence à chercher le bonheur auprès d'inconnus, j'ai fini par réaliser que la seule véritable plénitude que je pourrais trouver serait auprès de ma famille. Déçue par mes connaissances je me suis renfermée sur moi-même, sur mon micro-monde du ranch. Et cela me suffisait. Mes parents, les trois hommes de ma vie et les animaux,de quoi aurais-je eu besoin en plus? Rien jusqu'à ce que Cami s'emporte de trop. Si je lui restais fidèle, la petite sœur admirative et compréhensive, j'ai désespéré à force. Leyti est tombé amoureux de Jolan et ce fut le coup de grâce. Je n'ai plus personne me semble-t-il. J'ai les chevaux et mon chien. Pour combien de temps? Ils finiront par décliner et ce bien avant moi je n'en doute pas et qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire une fois tout à fait seule? Alors je me bats. Contre ma timidité, contre mes différences qui m'empêchaient de trouver des amies de mon âge, contre cette envie irrépressible que j'ai de monter Frodon jusqu'à l'épuisement. C'est comme si ma vie sociale s'entamait aujourd'hui que j'ai près de vingt ans. Je soupire et sort un carnet dans mon sac. Je viens de me souvenir que Skah a besoin de mes horaires. Je compte travailler ici dès que j'aurais une minute de libre histoire de me changer les idées et puis de ne pas être un poids mort pour ce restaurant auquel je tiens tant. Alors que j'arrache mon planning du carnet je vois mon nouveau patron traverser la rue. Je remet mes affaires dans mon sac à dos et me lève pour l'attendre. Je lui rend son sourire et tandis qu'il me fait remarquer que je suis bien trop tôt je crains qu'il ne s'agisse d'un reproche. Après tout peut-être tenait-il à passer un peu de temps seul dans sa nouvelle acquisition? Je me mordille la lèvre un peu gênée de ne pas avoir pensé à cette éventualité mais son ton joyeux me rassure. Je baragouine une espère de "Non je n'avais pas oublié" pratiquement inaudible puis le suis à l'intérieur. L'endroit est feutré, la décoration traditionnelle. Je travaille ici depuis un an maintenant mais le Waki me fait toujours le même effet. Quand j'y pénètre j'ai l'impression d'entrer dans l'antre d'esprits. Ce n'est pourtant pas un lieu sacré, loin delà, simplement c'est un bâtiment fort vieux qui a connu bien des époques et dont les rénovations ont toujours été voulues dans un esprit de conservation de l'âme du bâtiment. Pari réussi. J'accroche mon sac et mon chemisier au porte manteau et tend mon horaire à Skah tandis qu'il me parle de Jolly. Sa jument. Un sourire étire mes lèvres tandis qu'il me parle d'elle. C'est un jour qu'il venait la voir au ranch que je lui ai proposé de racheter le Waki. Sa jument est très agréable et je m'en occupe parfois bien que ce soit la tâche attitrée de Pelipa.

-Si Jolly le dit, c'est que c'est vrai!
confirmais-je avec un sourire. Voici mon planning...Je sais qu'il est un peu dégarni mais je me rattraperais durant les vacances scolaires!

Enthousiaste à l'idée de reprendre le travail je passe dans la remise et en reviens quelques minutes plus tard avec un saut d'eau et une lavette. Je commence à nettoyer les tables le plus méticuleusement possible. Après je me chargerais du sol...et puis je ne sais pas trop ce qu'attend Skah de moi. Je m'occupais de la réserve une fois par semaine lorsque le Waki appartenait encore à Lomasi mais mon nouveau patron doit avoir sa conception propre du travail de ses employés et je le laisserais donc me dicter mes tâches quand mon lui semblera.
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyJeu 24 Juil - 13:04

kaya & skah


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Elle me tend un papier ; son planning scolaire qu'elle dit. J'y jette un coup d'oeil, vérifie ses disponibilités et envisage de jouer au serveur les jours où elle ne peut pas travailler. Même si cela risque d'être fréquent, ce n'est pas non plus très longtemps, et Kaya est une bonne petite, alors je n'ai pas vraiment d'inquiétudes. On va bien s'en sortir - et quand elle est là, elle doit être une bonne serveuse, comme tout ce qu'elle entreprend, elle le fait de bon coeur. C'est ce que je crois avoir compris d'elle en tous cas. « Ne t'inquiète pas, on trouvera un moyen de faire avec. » Je sens bien que j'ai un ton un peu bourru, mais j'y peux rien, je suis comme ça. Je referme la porte derrière elle, mais pas à clé. Personne ne tentera de rentrer - et même si on essaie, je ne suis pas contre offrir le café non plus. Je connais les habitués du restaurant, ce sont des gens du village, des gens que je connais, des gens que j'aime bien. J'allume la cafetière derrière le bar - j'ai vu Lomasi le faire cent fois -, et sors deux tasses un peu ébréchées que je pose sur la table, le temps que la cafetière se mette en route avec un grondement de moteur. J'aime bien ce bruit, mais il faudra peut-être songer à remplacer cette malheureuse cafetière. Peut-être même mettre une machine à café - c'est moins artisanal, mais j'en connais quelques uns qui détestent le café de Lomasi. Nuttah et moi, on l'a toujours aimé, mais d'autres le trouvent infect. Un peu de changement, tant qu'il n'est pas radical, ça peut être bénéfique aussi. J'observe le café couler en silence, noir et amer. C'est comme ça que je l'aime, moi. Je ne sais pas si Kaya, elle, aime ce vieux mauvais café à la Lomasi. Je hausse un sourcil. « Peut-être que tu préfères un thé ? » Huyana préfère le thé - elle a toujours préféré le thé. J'ai jamais compris non plus, mais je ne comprendrai jamais ma Huyana, elle et sa théière en fonte, ses petites boites colorées et ses Earl Grey. Coude sur le comptoir du bar, je regarde la pièce. Oui, c'est bien de la peur qui coule dans mes veines à l'instant même où j'inspire l'air poussiéreux. Je ne peux pas faire perdre à cet endroit sa réputation - c'est un restaurant cheyenne, pour et par les cheyennes. Je ne veux pas qu'on le fuie maintenant que j'en suis le propriétaire - même si je suis le gosse de Nuttah, comme ils disent. J'aimerais qu'elle soit avec moi, maintenant tout de suite, pour me conseiller. J'aimerais qu'Huyana soit là pour me dire que cheyenne ou pas, rien ne va changer. Et que même si c'est né cheyenne, c'est pas grave d'évoluer. Huyana n'est pas comme les autres ; elle ne pense pas comme les autres. J'aime pas quand elle renie ses origines ; elle ne le fait pas souvent, mais elle est si curieuse, elle n'aime pas rester au même endroit. J'ai le regard presque vide. Huyana, ma Huyana, où es-tu ? Je viens d'acheter un restaurant, moi, ton mari qui n'a pas fait d'études, ton mari qui a fait la guerre, mais est-ce que tu serais fier de moi ? Huyana est belle et intelligente ; elle a fait des études. Elle voulait être médecin. Je crois. Je ne sais plus. C'est une personne exceptionnelle ma Huyana, une femme qui sauve des vies. Une femme qui brise ma vie chaque seconde que je pense à elle. Huyana. Huyana. Huyana. Je réalise que je n'ai pas ouvert la bouche depuis un bon moment, et que le café a fini de couler. Il est prêt. Je m'empare de la cafetière, me sert une tasse. Merde. Qu'est-ce qu'elle m'a dit Kaya ? J'ai complètement oublié. Je ne sais même pas si j'ai écouté. Je dois faire terrible impression. « Pardon, je t'ai pas écoutée, tu m'as dit quoi ? Café ou thé ? »

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Kaya A.Frye
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyJeu 24 Juil - 16:35

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Skah ∞ Kaya
Je note que les tables en bois mériteraient d'être revernies. Il faut dire que l'ensemble de ce restaurant gagnerait à être retapé, le bruit de la cafetière électrique en est une preuve supplémentaire. D'un autre coté, c'est ce qui donne son charme au Waki. Depuis que je suis toute petite je passe mes week-end ici entre l'odeur de l’encens qui brûle mêlé au parfum du café et le bruit incessant de tasses et de couverts qui s'entre-choquent sur les tables ou dans le bac à vaisselle. Introduire la ventilation ou un lave-vaisselle ici serait à la fois une bonne idée et une trahison. Je jette un rapide coup d’œil à Skah. Appuyé contre le comptoir il semble pensif. Je ne sais pas vraiment si j'aurais dû réagir lorsqu'il m'a assuré qu'il s’accommoderait de mon horaire. Le ton qu'il a employé me pousse à croire qu'il s'en accommodera, oui mais pas avec beaucoup d'enthousiasme. J'aurais peut-être dû le remercier de m'avoir conservée dans l'équipe du restaurant malgré mon mi-temps mais sur le coup j'avais juste envie de me réfugier dans une tâche et j'ai jeté mon dévolu sur le nettoyage des tables. Comme ça je peux faire mine d'être trop concentrée que pour alimenter une conversation. Je n'ai rien contre lui, au contraire mais parler me terrorise c'est aussi simple que ça. Je ne sais pas vraiment d'où cela me vient mais c'est ainsi depuis dix-neuf ans et rien n'y fait, je ne m'y habituerais jamais. Elles sont bien rares les personnes avec qui je me sens à l’aise et depuis que Cami déconne et que mon meilleur ami se tape mon frère, la liste se résume à...personne. Je soupire pour moi-même et me dirige vers la réserve pour vider mon seau lorsque Skah me demande si je prends du café ou du thé. Je réponds café au lait mais mes lèvres bougent sans qu'un son n'en sorte. Je baisse les yeux, toussote.

-Café au lait s'il te plait...
répétais-je avant d'entrer bien vite dans la remise. Je projetais de laver à l'eau le sol du restaurant mais il s'avère être plutôt propre, il faut dire que Lomasi mettait un point d'honneur sur la propreté des lieux. J'empoigne donc un balai constant que cela suffira à faire briller le Waki. Tout en nettoyant les lieux je me souviens du jour où l'on m'a embauchée. Ma mère m'avait convaincue qu'avoir un job d'étudiant m'aiderait à me battre contre ma timidité. Seulement je ne connaissais personne qui aurait pu me pistonner et les habitants de Blackfeet ne sont pas adeptes des petites annonces. Je désespérait donc de trouver un emploi lorsque mon grand-père m'avait proposé de bosser au Waki Diner. L'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit tellement cet endroit me semblait plus être une seconde maison plutôt qu'un lieu où les serveurs sont des employés, moi qui les considérais tous comme des amis depuis une dizaine d'années! Enfin bref, l'idée me semblait bonne, je n'aurais pas à faire la connaissances de nouvelles personnes puisque je fréquentais déjà l'équipe et les habitués. Grand-père m'avait amenée devant Lomasi et elle m’avait scrutée de la tête aux pieds comme si elle me voyait pour la première fois. Puis elle m'avait demandé de lui montrer comment je me débrouillais avec un balais. Je ne m'attendais vraiment pas à ça...Skah me sort de mes pensées en me demandant une nouvelle fois si je prends du café ou du thé. Je le regarde, étonnée, avant de me répéter.


-Café au lait s'il te plait...
Je me détourne. Pourtant je sais que je dois parler. Encore un peu. Ce serait la moindre des choses et je m'inquiète un peu pour lui seulement les mots sont coincés dans ma gorge. J'inspire un long moment.Tu vas bien?
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyJeu 24 Juil - 19:17

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Elle fait déjà un peu le ménage et je me sens coupable de pas y avoir pensé. M’enfin ; elle y est plus habituée que moi. Je la regarde, la cafetière à la main, et j’attends qu’elle me réponde. Un ange passe. Ha. Café au lait. Je regarde dans le vide pendant cinq secondes. Merde. Du lait. Où est-ce qu’il est déjà, ce frigo ? Je contourne le bar ; je crois qu’il est derrière. Bingo, trouvé. Je l’ouvre d’une main hésitante, j’y trouve trois bières, une bouteille de lait et un pot de cornichons entamés. Faudra voir avec le cuisinier la carte habituelle ; qu’on s’organise pour les courses. Et voir avec les serveuses quelles sont les boissons servies ici. Je sors la bouteille de lait, je ne sais pas depuis combien de temps elle est là, mais l’odeur ne me dérange pas. J’pense pas que ça ait tourné. J’en mets dans le fond de la tasse, et je verse le café par-dessus – ça se colore en marron clair, c’est mignon, mais ça doit être imbuvable. Je garde ce commentaire pour moi. Je me souviens qu’elle me demande si je vais bien. Je hausse les épaules. « Ça va pas, mais je fais comme si. Presque. Et toi ? »  Je sais que ça va pas non plus – j’entends bien que ça crie tout le temps au ranch, que son frère Cami est devenu insupportable, et que l’autre est devenu gay. J’ai rien contre les homosexuels – mais celui-là, il l’est avec son meilleur pote, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre. Je fréquente le ranch depuis que je suis gamin, alors je connais de loin la famille Frye, et leurs habitudes, et leurs fréquentations. Je sais pas comme elle vit tout ça, Kaya, mais moi à sa place, je le vivrais pas bien. Cami se détruit, et en plus il est malade, ça n’aide pas. Nuttah m’a tout raconté – elle avait trois ans de commérages à rattraper, alors pendant dix mois, j’ai tout appris sur tout le monde, et j’suis au poil sur tout ce qui se passe au village. Enfin peut-être pas. Elle m’a dit hier qu’Huyana était revenue. Depuis près d’un mois il paraît. Comme je croise jamais personne, caché dans la vallée avec Jolly, c’est pas étonnant que je le sache pas – mais que Nuttah me le cache, pendant un mois, j’y ai pas cru au début. Pas vraiment. Mais maintenant, je sais plus trop quoi penser, et je flippe. Je fais quoi ? Elle fait quoi ? Pourquoi elle est pas déjà venue me voir ? Qui je suis ? Merde, c’est ma femme. Elle s’est barrée je sais pas où, elle est revenue je sais pas quand, et personne juge bon de me tenir informé. Je suis comme un inconnu à moi-même. Je pose la bouteille de lait sur le comptoir, à côté de la cafetière, et je m’assieds sur une chaise que j’ai redescendue. Je pense même pas à en redescendre une pour Kaya. Je suis un peu paumé – tout le monde le sait. Tout le monde sait plein de choses après tout ; y’a juste moi qui sais jamais rien. « Enfin j’demande ça par politesse tu sais, si t’as pas envie d’m’en parler, t’es pas obligée. C’est pas toujours la joie à la maison ; t’y peux rien, j’y peux rien, et tu m’connais pas assez pour déballer ton linge sale, j’comprends. On peut parler d’autre chose, si tu veux parler. » Je marque une pause, gratte ma barbe de quelques jours, et boit une gorgée de café. Je me brûle la langue, et j’m’en fous. « Raconte-moi comment vous faites tourner ce restau, tiens. Faut que j’apprenne, tu sais. »

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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyVen 25 Juil - 8:09

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Skah ∞ Kaya
Poser ce genre de question et en attendre une réponse sincère, je ne l'ai plus fait depuis un bail. Je n'ai jamais été choisie comme confidente et ce n'est certainement pas plus mal car je serais bien en peine si j'avais à conseiller quelqu'un à propos des embûches parsèment sa vie. Il y avait bien ma famille et Leyti à une époque mais depuis peu je ne parviens plus à les écouter. Je crois qu'ils l'ont compris et c'est la raison pour laquelle ils ne prennent plus la peine de me raconter leurs vies. Je ne fais pas cela parce que ce qu'ils me disent ne m'intéresse pas, loin de là, je serais ravie de pouvoir les aider. Seulement je ne supporterais pas que Jolan ou Leyti viennent me voir chacun de leur coté et me parle de leur relation. Quant à Cami il refuse de m'écouter c'est aussi simple que cela. En résumé quand je dis "Ca va?" cela équivaut à un bonjour et on ne me répond souvent qu'un traditionnel "Oui & toi". Je réponds pareil, fin de la discution. Mais pour une fois ma question est véritablement intéressée. On va avoir à travailler ensemble, il faudrait peut-être que l'on prenne un minimum soin les uns des autres et l'air pensif qu'arbore Skah depuis que nous sommes arrivés au restaurant m'intrigue. M'inquiète peut-être un peu bien que je ne le connaisse pas suffisamment que pour juger du bien ou du mal d'un tel comportement. Timidement j'abandonne mon balai et m'installe au comptoir où je trempe mes lèvres dans mon café au lait après avoir remercié mon patron d'un signe de tête. Ca réponse me surprend de par sa sincérité. Voilà la réponse qui me correspondrait aussi mais que je n'ose jamais formuler. Un oui sans âme est bien plus simple à prononcer. Il me retourne la question et c'est silence radio. Est-ce que je dois avoir le courage de lui répondre la même chose? Est-ce que j'ai envie que quelqu'un sache ce qui se trame vraiment dans ma tête? Mes sentiments sont mon plus grand secret et ce depuis toujours, personne ne les connait, ne les devine. Sauf que ces derniers temps je vais tellement mal qu'on le voit clairement sur mon visage. Dès lors que je ne parviens plus à le garder pour moi, je devrais peut-être l'exprimer, il parait que c'est le genre de choses qui fait du bien. Et si je lui dit non à quoi cela mènera-t-il? Je ne sais pas ce qui ne va pas dans son monde, il ne saura pas ce qui va mal dans le mien tout ce qu'il pourra conclure c'est que la sœur du mec qui va mourir dans peu de temps parvient encore à se plaindre. Et pourquoi? Certainement pas pour une raison valable. Pensivement je bois, les yeux rivés sur l'horloge installée derrière le comptoir. Je ne la vois même pas. Skah me sauve, m’extirpe de mes réflexions en m'offrant une solution. Merci... finis-je par chuchoter. Changer de sujet. Un silence s'installe et je commence à paniquer. Je suis nulle pour ce genre de choses, j'espère qu'il ne s'attend pas à ce que je trouve une idée moi-même. Il aborde finalement la question du restaurant. Je respire: ça je sais répondre. On est quatre dans l'équipe comme tu le sais: un chef, un sous chef, toi en temps que serveur mi-temps et moi le reste du temps. Tous nos produits proviennent du même fournisseur sauf la viande que Lomasi achetait directement à l'abattoir. Que dire? Je finis mon café le temps de réfléchir. Les bénéfices ne sont jamais énorme je te préviens, sauf aux périodes de fêtes où on livre dans pratiquement toute la ville!
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Skah E. Livingstone
Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyVen 25 Juil - 19:51

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Elle a l’air d’apprécier cette nouvelle discussion – je dois avouer que mon autre question était un peu indiscrète, et avec l’air déconfis qu’elle avait, je voulais pas trop la brusquer non plus. Elle m’explique, et je me gratte la barbe. Comme d’habitude quand je ne sais pas trop quoi faire, me frotter le visage, la barbe, les joues, les yeux. Un chef, un sous-chef, une serveuse, et moi, et moi, et moi. Je suis en train de réaliser que je serai plus souvent serveur que cuistot – pas que ça me dérange, je ferai ce qu’il faut pour que cet établissement tourne du mieux que possible, mais je préfère la cuisine. On n’a pas besoin de parler avec son couteau ; les clients, eux, faut les bichonner, et j’suis pas du genre à bichonner les gens. Je préfère bichonner les légumes. J’ai un moment d’absence – en ce moment, ce ne sont plus des petites absences, ce sont des jours entiers loin de mon propre corps et de ma propre tête. Serveur. Va falloir que j’apprenne la politesse, et les rudiments du bon accueil. J’suis pas un monstre non plus, je peux faire, bien entendu, mais j’appelerai Nuttah au début. Ça fait bien longtemps qu’elle travaille plus, la vieille Nuttah, elle sera contente de venir me filer un coup de patte. Elle est comme sa copine Lomasi, elle sait ce que sait que de s’occuper des gens. Et elle aussi elle aime le vieux café noir et amer de la cafetière qui gronde. « Et pour le poisson ? » Lomasi ne prenait pas ses truites et son saumon chez un fournisseur tiers ? Je me gratte encore la barbe. « Je sais pas si tu sais, remarque, c’est pas grave hein. Je peux toujours appeler Lomasi . » Faut pas prendre le poisson n’importe où chez n’importe qui. Je me demande si Kaya comprend. Je me ravise aussitôt. Bien entendu qu’elle comprend. Elle sait que les cheyennes vivent de l’économie locale – et les pêcheurs vivent de ce que nous leur achetons, bien entendu. Des truites de rivière, et uniquement des truites de rivière, disait toujours Lomasi. Je l’écoute poursuivre sur les bénéfices. J’m’en fous des bénéfices moi – je veux sauver ce vieux restau, et je veux sauver ma propre peau. Et j’suis riche, un mauvais riche, un riche d’héritage, alors j’m’en fous, j’m’en fous, j’m’en fous complètement jolie Kaya. Mais alors complètement. Remarque, pas toi, mais tu bosses quand même là, donc ton salaire doit te convenir. Merde. Je sais même pas combien t’es payée. « Et combien elle vous payait, Lomasi ? » Je sais qu’on garde la même équipe – personne ne rend son tablier ; mais est-ce qu’elle les payait bien, la Lomasi, ou est-ce qu’ils devaient cumuler les boulots ? C’est pas rare dans le coin, qu’un cheyenne doive arrondir ses fins de mois avec des petits travaux. J’aime pas ça du tout moi. Je veux mes employés – ça sonne étrange dans ma tête, mes employés – à fond sur ce boulot-là, quitte à les augmenter. Elle avait pas un fond de pension terrible la Lomasi, et ça a du lui crever un œil de me vendre cet endroit, mais elle avait pas le choix, et elle aime Nuttah comme une sœur, alors elle s’est faite à l’idée que j’étais un peu cheyenne, au fond, et elle a accepté. En fait, elle était même soulagée, parce que vu les finances, elle aurait du vendre aux investisseurs immobiliers sinon, ceux qui grouillent sur l’ancienne Totem Place, et qui veulent raser les espaces sacrés des ancêtres pour y construire cette idiotie de centre commercial. Quels cons. Ça alors, mais quels cons. Et ça aurait été une traitrise, pour la vieille Lomasi, de vendre son Waki à ces cons-là. Personne lui aurait pardonné. Même pas moi, je crois. Même pas Nuttah. Alors on peut dire que j’suis tombé au bon endroit au bon moment. Maintenant, mon problème, c’est faire tourner l’endroit comme il faut. Continuer avec cet endroit comme il faut. « Avant qu’ils arrivent, on a qu’à parler de ce qu’il faut changer, et de ce qu’il faut garder. Vu que t’es la seule serveuse – et que je te remplace le reste du temps -, tu es la seule à savoir ce qui est indispensable en dehors des cuisines. » Je parle travaux, remplacements, aménagements, nettoyages, et j’inspecte la pièce d’un regard vague, mais minutieux sur les détails. J’avale une nouvelle gorgée de café – c’est déjà froid. Je le finis d’une traite avant que ce soit trop dégueulasse.

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Kaya A.Frye
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptySam 26 Juil - 17:53

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Les bénéfices ne sont pas énorme. Ce que je viens de dire résonne dans ma tête et j'attends sa réaction avec appréhension. Sincèrement, pour le convaincre d'acheter le Waki j'ai venté ses mérites en exagérant légèrement. Je savais qu'il était un client habitué et qu'il le connaissait donc mais l'envers du décor, peu de gens le connaissent je me suis donc laissée quelque peu emportée pour être sure et certaine qu'il en ferait l'acquisition. Cependant je ne pense pas qu'il y ait vraiment de quoi être déçu. En effet, ce n'est pas un job qui rapporte beaucoup mais à part cela, c'est un honneur d'être à la tête du restaurant le plus populaire de Blackfeet! Enfin bref, je ne sais pas vraiment ce qui l'a convaincu à reprendre le Waki mais j'espère sincèrement qu'il tiendra bon. En parlant de rester longtemps ici, cela manquerais lorsque j'aurais à quitter. A vrai dire, mes études de médecine m'intéresse tellement peu que je les laisserais bien de coté pour me consacrer uniquement à ce travail de serveuse. Mais j'ai beau m'y sentir bien, je sais qu'un jour je me lasserais et puis, on est pas bien riche et je ne peux pas me permettre de vivre encore longtemps à la charge de mes parents. Mon salaire ne parvient qu'à couvrir les frais de mes études et des soins à attribuer à mon étalon, ma jument et mon chien. Si je devais me payer un appartement, de la nourriture et des vêtements je serais loin du compte! Alors je vais finir mes études et devenir chirurgienne. Je m'emmerderais royalement mais au moins j'aurais de l'argent... Triste projet je sais mais le fait est que les études et moi on est pas amie. Pas que j'ai du mal à apprendre, le problème n'est pas là, juste que je m'en fou. J'aime le corps humain, j'aime l'histoire et je vais bouquiner à la bibliothèque ou je fais des recherches sur le net sur les sujets qui m'intéressent. Mais on apprends bien trop de choses qui me semblent inutiles. Alors je décroche et je m'imagine sur le dos de Frodon, mon étalon. Et parfois, je suis sur le dos de Frodon au lieu d'être en cours. Le poisson? Je sursautes. Réfléchis.Si si, je sais, elle faisait la tournée des pêcheurs le dimanche matin. Je l'ai déjà accompagnée si tu veux je te montrerais...Mais le poissonnier se fait livrer par ces mêmes pêcheurs donc je n'ai jamais vraiment compris pourquoi elle tenait à aller sur place... expliquais-je pensivement. Qu'elle veule promouvoir les produits locaux me parait logique, cela me semble même indispensable aux charmes du Waki, seulement elle agissait parfois de façon...étrange. Je ne doute pas qu'elle ait chaque fois quelque chose derrière la tête mais je ne la comprenais que rarement. J'espère sincèrement qu'elle passera manger ici de temps à autre. Je devrais aussi lui rendre visite de temps en temps. Devrais. Pas que cela soit une obligation gênant,e je l'adore cette bonne femme et la voir ne me gêne pas. C'est juste que je ne sais guère quoi lui dire. Peut-être que j'emmènerais Jolan avec moi, il est plus loquasse. A méditer. Skah me parle alors de nos salaires. Je rougis un peu, je le sens bien. Pour les cuisiniers je n'en ai pas la moindre idée...Moi c'était 800$ par mois. Je passe derrière le comptoir pour me servir un verre d'eau et reviens m'installer de l'autre coté. Il me propose alors de lister les améliorations à apporter. Je crains que les rénovations ne dénaturent le restaurant. Mais elles sont indispensables il faut l'admettre. La vaisselle commence à se faire vieille il faut l'admettre, je crois que c'est le plus urgent parce que les jours d'affluence je dois parfois utiliser des tasses ébréchées c'est pas extra. En deuxième lieu les tables qui sont un bancales...
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Le salaire, la question piège  Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya 3406353972  Je me suis inspirée de ce que j'ai trouvé sur le net :)
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptySam 26 Juil - 18:46

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Je me disais bien aussi, que le poisson venait du coin. Je sais pas pourquoi elle allait directement chez les pêcheurs, peut-être pour s’assurer que le poisson était bon, ou pour prendre de leurs nouvelles et leur raconter un peu sa vie, je ne sais pas – mais ça fait du bien, le contact de l’humain -, mais je ferai probablement comme elle. Je voudrais pas faire quoi que ce soit de travers. Je fais assez de choses de travers comme ça, faudrait pas en rajouter. Pis vlà la gamine qui rougit, et ça m’étonne pas d’elle. C’est une petite bien – et chez les gens bien, on réclame pas. J’aimerais ne pas l’embêter avec ce problème-là, mais je suis vraiment pas bon en maths. « 800$, ça te fait combien ça ? Je suis mauvais en maths Kaya, laisse-tomber, on ira fouiller dans ton contrat – faudrait que je t’en fasse un autre, du coup. Je préférerais te payer à l’heure, c’est plus réglo, même pour toi – surtout si on a besoin de toi pendant les vacances, faut compter tes heures gamine. C’est pas une grande ville ici, mais 12$ de l’heure, ça le fait, ou ça le fait pas ? Bon Dieu, merde, je suis vraiment mauvais en maths.» Je me gratte la barbe, et je sais pas vraiment si ça le fait, ce que je propose. Je sais pas combien ça se paie un serveur, mais moins, ça me paraît un peu de l’arnaque, et Kaya, c’est le genre de fille qui pourrait se laisser arnaquer juste parce qu’elle aime travailler ici – et faut qu’elle puisse payer ses études. Surtout quand on bosse en soirée comme ça, faut un salaire qui tienne la route. J’avais un ami serveur, quand j’étais à l’armée. 8$ de l’heure qu’il était payé – mais c’était pas assez, ça non, pas assez du tout, et je le sais, parce qu’il passait son temps à râler que la guerre, c’était dur, mais serveur, c’était pas mieux. Quel emmerdeur c’était celui-là. Alors bon, y’a les pourboires, c’est vrai, mais ici, c’est soit des touristes, soit des habitués, et ça fait près de la moitié de la salle qui donnent plus de pourboires parce qu’ils viennent ici toute l’année. Faudrait pas non plus déconner – c’est ses études, c’est pas rien. Comme moi j’en ai pas fait, je les idéalise un peu, peut-être. Je suis plus autodidacte, comme disait Huyana – j’aime lire, j’aime découvrir, mais j’aime pas qu’on me dise comment. Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. « Ha, et tu me parlais des livraisons. Peut-être qu’il y a aura du changement avec ça – Gwen reprend le café de son père. Je sais pas si tu la connais. Gwenaëlle Harvey ? Bref. Elle est pas super douée avec un four, je ferai ses pâtisseries, et j’aurai le temps de les livrer dans la matinée. On n’ouvre pas avant onze heures en général, c’est ça ? » Je me gratte la barbe, encore une fois, c’est une sale manie. « Peut-être que Lomasi livrait déjà son père, remarque, ça elle m’a pas dit. » Elle est passée derrière le comptoir déjà, et je m’en rends compte que maintenant. Ha oui. Les changements importants. La vaisselle ; d’accord. Les tables ; d’accord. « Faut changer tout le service, ou on peut bricoler ça ? » Je me rappelle d’un restaurant à New-York, il y a quelques semaines, dans ma traque à la recherche d’Huyana. Plein de verres, plein d’assiettes, plein de tasses, tous dépareillés, un peu étonnant au premier abord, et super chaleureux en réalité. Quelques-uns les mêmes, bien entendu, pas un complet foutoir, mais un peu quand même. J’aime quand c’est le foutoir je dois dire – sauf dans ma cuisine, mais c’est pas pareil. « Parce qu’on peut racheter un peu de tout en différents formats et différentes couleurs, et puis t’auras qu’à t’amuser pour la salle – ou moi, si c’est à moi d’m’y coller. » Je cherche le mot pour cette couleur, cette imbécile de couleur. Ha voilà – taupe. Faut un nouveau service couleur taupe, et un beige, et avec le blanc qu’on a déjà et qu’a un peu vieilli, ça fera même sympa tout ce bordel. Pour les tables, je sais pas quoi dire ; je les aime ces tables, et je suis pas le seul, même si elles sont un peu bancales. « J’peux essayer d’en rafistoler une ou deux si faut changer un pied, mais sinon, on n’a qu’à les caler comme on peut. Je veux pas les changer. Qu’est-ce qui pose problème aussi ? Je pensais à la cafetière, mais j’l’aime bien, t’en penses quoi toi ?  »

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Kaya A.Frye
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptySam 26 Juil - 23:15

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Je n'aime pas beaucoup parler de mon salaire. Déjà parce que je n'ai aucune idée de ce qu'il vaut. Trop élevé ? Trop bas ? En tous cas il me convient à moi parce qu'on pourrait en trouver des tas des serveuses et qui auraient des horaires moins contraignants que les miens mais on me garde malgré tout alors je fais profil bas et me réjouis chaque jour un peu plus de pouvoir bosser ici . Il me parle de mon contrat, de me payer à l'heure et du barème réglementaire de 12$. Je hausse les épaules un léger sourire aux lèvres. Peu importe, vraiment mais s'il y tient on ferra les choses dans les règles de l'art. Et puis s'il s'avère que Lomasi me payait trop peut-être prendrais-je enfin conscience de l'importance de mes études. Mais bon, je ne crois pas. Je ne pourrais jamais les considérer comme prioritaire, allez savoir pourquoi. Peut-être que si j'avais suivi mon premier projet et que j'avais choisi d'étudier l'histoire, les choses seraient différentes mais j'ai eu peur que l'université me dégoûte de l'histoire. Je ne voulais pas le risquer car c'est une chose bien trop importante à mes yeux. Les traditions. Les ancêtres. Bref, après le salaire viennent les livraisons. Je cherche à me remémorer comment elles se déroulaient. Il faut dire que j'ai été peu présente au Waki ces deux derniers mois à cause des examens. Je ne la connais pas mais je connaissais son père par contre. Enfin, en tant que gérant quoi, rien de plus mais j'ai toujours beaucoup aimé cet endroit...Onze heures c'est ça. On pensait ramener à treize heures le dimanche et fermer plus tard mais on ne l'a encore jamais appliqué. C'est un groupe de jeunes de la ville qui avait proposé ce changement à Lomasi. Décaler de deux heures aurait en effet été bénéfique car les gens mangent plus tard le week-end et puis il ne ce serait agi que d'un simple changement sans beaucoup de répercussion mais la bonne vieille gérante était attachée à ses habitudes et elle avait donc eu du mal à se laisser convaincre. Justement je propose à Skah de changer la vaisselle et j'imagine la tête de Lomasi si elle l'apprend. Mais mon patron semble inspiré par la récup' et c'est une idée qui ne me déplaît pas. Conserver les pièces en bon état et troquer les autres par de la vaisselle plus récente mais avec elle aussi un cachet particulier. Il y a tout à fait moyen d'en conserver une partie. Je pense qu'à la brocante qui a lieu tous les trois mois ou quelque chose comme ça on pourrait trouver de quoi compléter le service...Mais s'il veut garder la vaisselle, la cafetière parait moins importante. Je sursaute presque. Non ! Pas la cafetière ! Fis-je avec énergie sans vraiment penser à ce que je dis. Je baisse les yeux puis souris. Réaction d'instinct. Je tente de justifier ma fougue. Cette cafetière c'est l'âme du Waki, faudrait pas s'en séparer. Je crois que j'ai des étoiles dans les yeux quand j'en parle. C'est un peu con, sans doutes, il ne s'agit que d'une cafetière. Mais son terrible bruit, l'odeur étrange qu'elle libère et le jus de chaussette qu'elle produit sont tout simplement indissociables de ce restaurant. Les choses sont ainsi faites et des banalités peuvent devenir capitales. A la rigueur on en installe une seconde et ceux qui tiennent à leur mauvais café pourront toujours le trouver ici...proposais-je en riant. Les tables peut-être que quelques clous et du verni suffiront c'est pas faux. Je me reperds dans mes pensées lorsqu'une idée me vient. La porte de derrière. Je ne l'emprunte que peu mais je me souviens Lomasi grogner que quiconque pourrait la forcer si l'envie lui prenait. Je ne sais pas vraiment qui aurait envie de cambrioler un restaurant quand la banque et la bijouterie sont à peine plus sécurisés que le hall d'une gare mais qui sait? Parce que à Blackfeet la sécurité n'a jamais été une priorité, il faut dire qu'on se connait plus ou moins tous et ce depuis des générations et lorsqu'on a un soucis avec quelqu'un on lui dit cash et on se méfie de lui quand il approche. Les plus vieux jeux le braquent avec une arme jusqu'à ce qu'il déguerpisse et c'est ainsi. Mais depuis l'arrivée d'étrangers les choses sont différentes. On est des gens accueillants, le problème n'est pas là sauf qu'il est évident que nos valeurs ne sont pas tout à fait les mêmes.
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Avec les études je me dis qu'elle doit pas travailler énormément non plus  Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya 2358593937 
On va dire qu'on est deux caca en math et on passe ce sujet  Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya 1681300091   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya 1067956795
HS: mon internet bug totalement je relirais demain parce que je crois qu'il va me lâcher assez vite :/
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyMer 30 Juil - 13:05

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Oui, la brocante, excellent idée pour conserver l’esprit du Waki Je sursaute un peu quand Kaya reprend, plus fort, et exprime son mécontentement face à l’idée de se débarrasser de la cafetière. Très bien – moi, j’aime son café imbuvable, amer et si fort qu’il est un aussi bon tord-boyau que de l’eau de vie. Quelque part, il y a un peu de Lomasi dans ce café infect. Je ne sais pas où est le problème de la cafetière – il y en a forcément un -, mais c’est bien comme ça. « Parfait. J’irai chercher une autre machine, un peu discrète, on pourra toujours la mettre dans un coin. J’aime aussi ce mauvais café. » Elle rit un peu, et nous nous perdons tous les deux dans nos pensées. Elle n’a pas grand-chose à ajouter je crois, et moi non plus. Il faut parler du menu, mais c’est pour ça que j’ai organisé une réunion à onze heures, et il faut attendre les cuisiniers pour le peaufiner. Je ne veux pas garder tout ce qu’il y a sur la carte – certains plats n’ont rien à faire au Waki, en revanche certaines recettes cheyennes de Nuttah pourraient bien se rajouter. Et les desserts – j’aime beaucoup le yahourt de lait de chèvre, mais ça ne ferait pas de mal de renouveler tout ça un peu. Au moins ajouter du cheesecake – je ne pourrais pas vivre sans cheesecake. Et varier les parfums des glaces au congélo ; ce sera toujours ça de pris. Lomasi avait l’esprit simple, et les goûts de la nature, mais un peu de recherche n’a jamais fait de mal à un restaurant. Et personnellement, j’aime trop les pâtisseries pour ne pas en proposer davantage – surtout qu’elles seront préparées dans la matinée de mon fait. Cela ne bouscule donc aucune habitude des employés. Je repense aux horaires. « On ouvrira le dimanche à treize heures alors, et on restera ouvert dans l’après-midi ; c’est la journée où le passage est continu après la messe… ou la grasse matinée. » Nuttah est une cheyenne dans l’âme, dans les traditions, et elle croit aux esprits comme personne d’autre, mais elle est aussi une fervente chrétienne, qui a réussi à me traîner à l’église tous les dimanches malgré mes réticences. Aujourd’hui, c’est presque un automatisme. C’est drôle ce mélange des cultures. Cheyenne, et chrétien. Les idoles, les esprits, et quelque part au milieu de tout ça, un peu de Dieu. Je n’ai jamais compris comment Nuttah faisait pour croire en Dieu tout en conférant aux ancêtres plus de pouvoirs qu’aux apôtres. Quand j’ai eu l’âge de comprendre, ça m’a fait rire. Si les autorités religieuses connaissaient les croyances du coin, ils seraient perdus. Soudain, Kaya me sort de mes pensées. « Oh. La porte de derrière ; très bien. Je verrai à ce qu’elle soit remplacée. Il y en a à Blackfeet qui ne sont pas ravis que ce restaurant soit sauvé. Je ne voudrais pas qu’il nous arrive des bricoles pour nous empêcher de persévérer. » J’ai recontré des investisseurs moi-même, des hommes en cravate et bras de chemise, une clope au bec pour se donner l’air malin, et un regard hautain. Du genre « je viens pas d’ici » ; je déteste les gens qui viennent pas d’ici et se prennent pour des dieux parce qu’ils ne sont pas nés dans une réserve cheyenne. J’aime pas qu’on se foute des habitants de Blackfeet. Ils m’ont regardé comme ça, et ils m’ont demandé ce que je pouvais bien vouloir d’un vieux restaurant qui tombe en ruines. Quelle jolie image – les ruines. Il me parait en forme ce restaurant, pour une antiquité, et en deux temps trois mouvements, il sera aussi fonctionnel qu’il l’a toujours été. Sans Lomasi, mais là quand même. Et ils m’ont demandé ce que ça pouvait bien me faire, à moi, d’avoir un taudis comme ça, dans un endroit si reculé des Etats-Unis, enfin monsieur Livingstone, c’est pas une bonne idée. C’est sûr qu’à ma tronche d’écossais, ils ont pas compris que j’étais né ici. Ils m’ont juste pris pour un imbécile tombé dans un trou paumé et en quête d’activités pour remplir sa vie misérable. La dernière partie est vraie – travailler, c’est simplement pour m’occuper, passer le temps, et oublier. Oublier qu’Huyana m’a quitté. Mais qu’on se méprenne pas trop vite. Blackfeet, c’est chez moi. Et des investisseurs comme ça, j’en veux pas.

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Kaya A.Frye
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyVen 1 Aoû - 7:45

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Je hoche vaguement la tête tandis que Skah conclut quelques changements concernant la machine à café et les horaires. Je crois qu'il y en a quelques uns qui vont se plaindre de cette évolution. Ils sont comme ça les gens d'ici pas tous évidemment mais les habitués du Waki sont, pour la plupart, de vieux cheyennes attachés à leurs bonnes vieilles habitudes et ils sont bien vite ennuyés par la moindre variante. Je pense aussi qu'ils se plaignent juste pour se plaindre comme la fois où Lomasi s'était excusée de ne plus avoir de poivre pour épicer sa soupe aux poissons. Tous les habitués s'en étaient plein alors que certains avaient eu le fond de pot de poivre. Bref, tout ça pour dire qu'ils sont boudeurs mais aimables comme personnes d'autres. Je nettoie ma tasse en vitesse et retourne vers mon balais. Un coup, deux coups. J'abandonne, c'est inutile je ne ramasse pas le moindre mouton de poussière. Je jette un coup d’œil rapide à l'horloge. En effet nous sommes arrivés beaucoup trop tôt. Avant l'ouverture du Waki j'allais souvent fumer dans la cour du restaurant. Mais là je vais me retenir. Six jours que je n'y ai plus touché. Je n'ai jamais été une grosse consommatrice de cigarettes, il faut dire qu'en étudiant la médecine j'en ai vu des poumons dévastés par le cancer mais c'est malgré tout un échappatoire trop attirant certains jours. Mais pas aujourd'hui. Je serre les poings à plusieurs reprises comme pour évacuer cette envie lorsque mon patron me fait remarquer qu'il craint un peu pour la survie du restaurant à cause des investisseurs récemment installés en ville. Je pense malheureusement que ses craintes sont justifiées. Pensive je m'installe sur une table, les jambes balançant dans le vide. Je vois ce que tu veux dire malheureusement... Je joue nerveusement avec mes ongles. Un McDonald non mais sérieux! chuchotais-je, bougonne avant de sauter sur mes pieds et de faire les cent pas. Parler de ces connards d'architectes et de millionnaires venus faire de l'argent sur le dos d'un peuple qu'ils dénigrent me rend malade. Je suis allée voir le curé pour qu'il se joigne à nous. Je ne sais pas trop pourquoi je lui dis ça mais je pense que l'envie que j'ai de réunir les protestataires refait surface. Quand je dis à nous je veux dire...Enfin, je lui ai proposé de parler du projet des investisseurs dans ses sermons. Histoire qu'un maximum d'habitants soit bien informé des saloperies qu'ils comptent construire à la place de nos bâtiments traditionnels. Informer les habitants et les natifs de Blackfeet est la première étape. Parce qu'avec leurs belles paroles et leurs promesses d'innovations ces nouveaux arrivants sont si beaux parleurs qu'ils embobineraient n'importe qui ne cherchant pas à s'informer un minimum. Une fois qu'on demande les plans à la mairie on est de suite moins charmés par leurs idées! A peu de choses près ils veulent raser la moitié de Blackfeet et moderniser l'autre moitié. Je conçois très bien que des étrangers ne comprennent pas le charme de cette réserve. Peut-être que si je n'y étais pas née, je ne l'aimerais pas autant. Cependant je ne comprends pas de quel droit ils veulent tout changer. C'est le genre de choses qui m'ont toujours dépassées au fil de l'histoire et ce dans nombre de situation au fil des siècles.
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Dernière édition par Kaya A.Frye le Sam 9 Aoû - 19:32, édité 1 fois
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Skah E. Livingstone
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MessageSujet: Re: Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya   Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya EmptyVen 1 Aoû - 16:40

Non non je peux rp avec même 15 jours de pause donc pas de soucis, moi ça m'arrange aussi je suis à la bourre partout, donc je te laisse me mpotter quand tu auras édité ton message, en attendant pas de soucis ! Us against the intrusers ♠ Skah & Kaya 1067956795
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