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 We don't need no self control ▲ Lenno & Skah

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Skah E. Livingstone
Skah E. Livingstone
Chants : 489 Arrivé(e) le : 21/07/2014
Avatar : richard madden

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MessageSujet: We don't need no self control ▲ Lenno & Skah   We don't need no self control ▲ Lenno & Skah EmptyMer 30 Juil - 17:26

Lenno & Skah


we don’t need no self control

Skah referme la main sur son gant de boxe, et donne un second coup dans le mannequin, qui lui revient en pleine figure. Esquivant sans grâce particulière, mais avec une certaine rapidité, Skah continue à frapper, jusqu’à ce que ses poings brûlent, et que les muscles de ses bras deviennent douloureux. Depuis l’Irak, c’est une autre manière de se défouler. Donner des coups – rendre, coup pour coup. Pour la guerre, pour les morts, pour Huyana. On ne met pas toute sa colère dans une nouvelle fournée de cookies, et parfois, se dépenser un peu fait partir les mauvais jours – envolés comme un nuage de fumée, poussés par la violence et la brutalité des gestes. Chasser le mauvais temps et canaliser la colère. Skah n’a jamais été bon à canaliser quoi que ce soit. On appelle ça un mauvais self control. Une tendance à la violence. Une facilité à frapper. Une brute. Nuttah l’a toujours appelé brute ; Skah s’en fout. Skah pense aux investisseurs qui veulent violer un traité sur l’honneur, aux hommes morts sous les bombes, aux cheyennes qui ne savent pas se défendre, et à Huyana. Huyana qui s’est barrée. Skah pense à tout ça ; et il frappe, il frappe jusqu’à n’en plus sentir ses doigts, jusqu’à ce que les larmes lui montent aux yeux, mais aucune larme ne coule, parce que Skah a déjà tout pleuré. Nuttah depuis son grenier crie qu’il fait trop de bruit, et que les fondations de la maison vont s’écrouler. Skah ignore le son de sa voix ; mais elle se répète, et elle crie, et il n’a pas besoin de la voir pour savoir qu’elle viendra le chercher par la peau du cul s’il ne sort pas de sa chambre et continue à taper ce maudit mannequin. Maudite Nuttah. Skah sort en trombe, abandonne ses gants sur la table en bois massif de la cuisine, et sort de la maison. L’air frais lui saute à la gorge, le fait tousser, et les perles de sueur qui nacrent l’ourlé de ses lèvres se figent. Il fait frais – mais il est tôt. Il n’est pas encore sept heures, et tout le monde dort encore sur Blackfeet. Skah songe à Jolly Jumper, laissée seule au pré du ranch des Frye, et se dit qu’une balade lui ferait du bien. Au moins ça ne ferait pas crier Nuttah. Mais aujourd’hui, il y a un restaurant à faire tourner. C’est comme ça depuis qu’il a acheté le Waki. Il n’a plus l’occasion de passer sa journée entière à cheval – à ruminer ses idées noires. Il faudra cuisiner aussi ; pour Gwen. Elle reprend le vieux café de son père, et elle n’est pas du genre à cuisiner. Encore moins des pâtisseries à la cuisson si capricieuse et délicate. Skah est une brute – mais il a tout compris aux pâtisseries. D’ailleurs, rien n’est pareil pour Skah avec la pâtisserie. Il devient doux, et tendre, et précis. Comme il ne l’est jamais ailleurs. Pourtant, il n’est pas attendu au restaurant avant huit heures, et il ne fait sa livraison à Gwen qu’à partir de dix heures. Avant ça, elle utilise les produits du soir-même, ceux qui ont besoin de la nuit pour monter, ou se développer. Comme le cheesecake. Rien de mieux au petit-déjeuner qu’un cheesecake new-yorkais traditionnel au citron et un café bien amer. C’est ce que Skah mangerait tous les jours s’il le pouvait. Il ne sait plus quel est le gateau préféré de Gwen. Essayant de se rappeler – lui faire une surprise, en voilà une bonne idée -, Skah s’assied sur les marches qui mènent chez lui, et regarde le pavillon voisin. C’est la maison de la famille Ahtahkakoop ; celle de Lenno. Skah sourit en pensant au môme, qui n’est plus un adolescent mais un adulte aujourd’hui. Après trois ans en Irak et dix mois à écumer les Etats-Unis, Skah a retrouvé son petit protégé si grandi qu’il a eu du mal à le reconnaître. Mais un petit frère comme Lenno, on en a pas trente-six. On en a qu’un – et Skah a su renouer avec lui dès son retour. Petit Lenno, brave Lenno. Un ami, une famille, celui qu’on emmène avec nous pour faire les quatre-cent coups. Skah se sent nostalgique des jours où il ne se levait que pour aller toquer chez le voisin, réveiller Lenno, et promener toute la journée dans la réserve en cherchant quoi faire. Un ennui banal – et amusant. C’était l’époque où Huyana ne comptait pas autant. C’était une belle époque.

©️ code by Cacadum

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