Défi de Pelipa

C’est une belle journée d’été et tu as décidé de faire une promenade à cheval dans le parc des glaciers. Tu profites de la chaleur estivale et de la beauté de la nature jusqu’à ce que tout tourne mal. Un animal sauvage effraie ton cheval, qui prit de peur a rué, te faisant tomber avant de s’enfuir. Quelque peu déboussolée, ton épaule te fait atrocement mal.

Décris-nous la situation et comment Pelipa va faire pour s’en sortir

Tes 5 mots obligatoires sont : Shaman, guitare, film, croquis, fée

© Suika pour https://indian-legends.forumgaming.fr/

Les rayons du soleil brûlaient la peau de Pelipa tandis qu'elle faisait travailler Bloupi dans le cercle de longe. Bloupi... Alors que la jument baie tournait paisiblement au pas, Pelipa se demanda qui pouvait bien être l'abruti qui avait eu l'idée du nom. Franchement, Bloupi ? La jument était caractérielle et moyennement docile mais Pelipa ne pouvait pas lui en vouloir vu le nom que lui avait filé ses propriétaires. Difficile d'être bien dans sa tête lorsqu'on s'appelait Bloupi, hein... L'amérindienne aperçu Kaya revenir de promenade avec quelques touristes et elle avait vu Cami quelques heures plus tôt : c'était une matinée comme les autres mais il y avait beaucoup plus de touristes que d'habitude, cette année. Il fallait croire que Blackfeet était devenu LE lieu à visiter et tous les abrutis du pays venaient trainer leurs shorts immondes et leurs bobs à fleurs par ici. Pas plus tard qu'hier, Pelipa avait dû emmener en promenade une insupportable famille de new-yorkais et elle avait failli les abandonner au milieu de la forêt pour sauver le monde d'une hausse de la connerie. La mère avait débarqué avec son chemisier en soie crème, son pantalon tout sauf confortable et elle avait osé mettre des talons. Des talons !! Son mari s'était soit déguisé en cow-boy soit fait refiler un uniforme chelou mais il ne remontait pas le niveau ! Et les deux garçons... Celui de douze ans avait refusé d'enlever son chapeau couvert de plume qu'il prétendait être celui d'un vieux shaman, sombre imbécile !, pour mettre la bombe et le second, environ seize ans et une gueule de boutonneux jouant de la guitare pour épater les nanas, s'était énervé lorsque la bonne vieille Honey lui avait marché sur le pied. Pelipa avait dû calmer la jument qui, perplexe devant tant de cris alors qu'elle n'avait rien fait, refusait d'avancer d'un centimètre. L'amérindienne avait fini par ramener Honey à l'écurie et elle avait fait sortir un jeune hongre alezan qui, froussard comme pas deux, restait toujours collé aux fesses du cheval devant lui. Pelipa avait dégotté une paire de botte pour la débile en chef, avait arraché le chapeau pour poser une bombe sur la tête du sale gosse et avait aidé les deux boulets restant à se mettre en selle. Une fois la famille bien installée, Pelipa avait grimpé sur le dos d'une nouvelle jument pie et ils étaient partis en balade. Pelipa les avait promené comme on lui avait demandé de le faire mais elle ne s'était pas foulée à leurs faire la discussion ou à leur sourire : son aversion pour eux était tellement visible que même sa jument se tenait à l'écart du groupe. Comme d'habitude, les heureux touristes avaient pris pleins de photos, le gamin de douze ans était tombé comme une merde lorsque sa ponette avait brutalement freiné pour manger de l'herbe, chute qui terminerait sur le film de vacance de son frère et qui le poursuivrait sans doute toute sa vie..., et la famille avait demandé à Pelipa de prendre une photo d'eux et des chevaux. Mauvaise idée. Très mauvaise idée... L'amérindienne avait prit un malin plaisir à cadrer de façon à ce qu'on ne voit pas leurs têtes. Avant qu'ils aient le temps de protester, Pelipa avait remit le groupe en marche et ils étaient finalement revenu sans encombre au ranch. L'amérindienne avait récupéré les chevaux et était partie, sans même un au-revoir pour ce quatuor de clichés. Après ce sale moment, Pelipa avait œuvré dans le ranch, nettoyant les boxes, brossant les chevaux, répondant aux questions de Kaya, etc... jusqu'à ce que, finalement, elle prenne le temps de s'occuper de Bloupi, jeune jument arrivée quelques jours plus tôt car la propriétaire n'arrivait pas à la reprendre en main. La jument avait été seule et libre pendant trop longtemps pour qu'elle accepte de recevoir une humaine sur son dos. Pelipa était donc chargée de lui murmurer des mots doux pour qu'elle accepte de nouveau d'être montée. Ça allait prendre du temps mais l'amérindienne avait confiance en elle : Bloupi, malgré son nom pourri, n'était pas un cas ''désespéré''.

Pelipa ramena la jument dans l'enclot et la laissa retrouver ses congénères en trottant. L'amérindienne se dirigea vers le boxe de Honey et prépara la jument pour partir en balade : il était hors de question que cette vieille jument adorable ne sorte pas sous prétexte qu'un abruti s'était fait écraser le pied ! Le duo se dirigea vers le parc des glaciers et Pelipa laissa la jument choisir son allure à travers champs. Le soleil donnait des couleurs incroyables aux arbres et à la nature qui entourait l'amérindienne et sa jument. Honey s'était arrêtée pour profiter de la beauté du paysage lorsqu'un buisson se mit à remuer bizarrement. Pelipa n'y prêta pas attention, trop occupée à s'émerveiller devant les nuages qui se déplaçaient au gré du vent, et Honey était bien trop préoccupée par chercher la meilleure herbe possible pour s'intéresser à ce qui se passait derrière son arrière-train si bien que lorsqu'un animal jailli hors du buisson, les réactions furent grandioses. Pelipa se tourna vers la droite au moment où Honey se jetait sur la gauche si bien que l'amérindienne s'écrasa au sol, faisant donc peur à l'animal qui fuit en couinant et effrayant donc Honey qui prit ses pattes à son encolure avant même que Pelipa ait le temps de se redresser. Génial. Pas besoin de faire un dessin ou même un croquis : l'amérindienne était dans la merde. En plus, son bras lui faisait atrocement mal et elle n'avait aucune idée du temps de marche pour aller au ranch. Fantastique ! Jurant comme un charretier, Pelipa se mit en marche en se demandant quel esprit elle avait bien pu froisser pour se retrouver dans une merde pareil. Heureusement pour elle, la nuit tombait lentement en été mais elle restait loin du ranch. A dos de cheval c'était rapide mais à pied, c'était autre chose ! L'amérindienne ne se faisait pas de soucis : Honey était sans doute déjà rentrée à la maison et elle n'avait donc pas besoin de s'inquiéter pour la jument. Peut-être quelqu'un aurait-il la bonté nécessaire pour s'inquiéter de son sort ? Sauf que Cami était sans doute en train de se bourrer la gueule et que Kaya devait être partie en ville, à cette heure-là. Bon... Bah elle marcherait... Pelipa avait soif mais têtue comme elle l'était, elle refusait de concevoir le fait que si elle avait eu un téléphone portable, elle aurait pu appeler à l'aide. Plutôt mourir que d'avoir une de ces choses ! Pelipa marchait depuis plus de deux heures lorsqu'elle aperçut la croupe d'un cheval et sa mâchoire faillit se décrocher lorsqu'elle reconnut la tronche de bienheureuse de Honey. Pourquoi la jument s'était-elle arrêtée là ? L'amérindienne se saisit rapidement de la longe qui trainait par terre et inspecta la jument, voulant s'assurer qu'elle n'était pas blessée. Mais non, rien. La jument était comme neuve et Pelipa se demanda si elle n'était pas, finalement, sous l'aura bienveillante d'une bonne fée ou d'un esprit sympathique. Néanmoins, l'amérindienne sentit ses jambes trembler et se fit la réflexion que bonne fée ou pas, ça faisait quand même plus de deux heures qu'elle boitait dans la nature alors que Honey-la-bienheureuse bouffait jusqu'à ne plus pouvoir avancer. Pelipa monta sur le dos de la jument et la laissa manger encore quelques instants avant de lui demander d'avancer. Le duo arriva rapidement au ranch et une fois Honey papouillée et nourrit, plus pour le principe que pour l'utilité cela dit, Pelipa fila jusqu'à chez elle pour se vautrer sur le lit. Elle ne savait pas trop si elle était malchanceuse ou chanceuse et avant même qu'elle put entamer un débat sur cette interrogation, Pelipa s'endormit comme une masse jusqu'à ce que...

« Eh Emily lèves-toi ! Tu m'accompagnes au bar, hein ? Allez dis ouiiiiiiiiii ! »

Enflure de frère!