J'aimerais parfois revenir en arrière. J'ai bien conscience que c'est un souhait vain et qu'il n'est jamais bon de trop s'appesantir sur le passé mais parfois, je suis nostalgique et je repense à mon enfance, à ma famille, à ces jours heureux avant que notre foyer se brise. Dans ces moments-là, il m'arrive même d'entendre sa voix m'appeler. « Meika... » Je détestais que ma mère m'appelle comme ça. C'est mon second prénom, un prénom censé faire honneur à mes origines, mais à l'époque, il me semblait surtout qu'il me différenciait des autres. Je préférais être Madison, Maddie, la fille de mon père. Sa famille aussi vivait à Blackfeet depuis des générations, mais lui ne partageait pas l’obsession de ma mère à ce sujet. Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis qu'ils se sont sûrement mariés trop jeunes, nous ont eu trop jeunes... Quand j'ai eu 6 ans -mon frère en avait quelques uns de plus- mon père qui n'avait pas encore la trentaine, s'est rendu compte qu'il aspirait à autre chose qu'une vie tranquille dans le Montana. Il est parti à New-York, emportant mon grand frère et les vestiges de notre famille. Je lui en ai voulu pendant des années et j'ai eu beaucoup de mal à lui pardonner, mais j'ai grandi et puis, c'est mon père.

Ma mère et moi avons vécu pratiquement seule pendant dix ans, notre vie à deux seulement interrompues par les visites de mon frère pendant les vacances. Pour mes seize ans, ma mère m'a offert un magnifique piège à rêve. J'étais une ado rebelle et je voulais un Ipod, je lui ai fait la pire crise qui soit. J'en ai honte aujourd'hui, mais à l'époque, je voulais juste que ma mère soit une mère normale et qu'elle cesse de vouloir sans cesse me happer dans son monde de légendes et d'esprits.

Après ça, j'ai exigé qu'elle me laisse rejoindre mon père et j'ai passé un an à New-York avec lui et mon frère. Cette année m'a fait du bien, elle m'a aidé à réaliser ce que j'aimais, ce que je voulais, et ce n'était pas vivre dans cette gigantesque cité sans âme qu'est la Grande Pomme. Je suis revenue assagie, apaisée, et même si je n'ai pas plongé à cœur perdu dans les traditions de mon peuple, j'ai commencé à m'y intéresser, seule. Ma mère avait enfin compris que j'avais besoin d'explorer cela par moi-même et cela nous rapprocha.
J'ai eu mon diplôme, suis allée dans la fac la plus proche pour pouvoir rentrer tous les soirs, puis j'ai trouvé ce job de libraire dans cette boutique où j'achète mes livres depuis que je suis en âge d'avoir de l'argent de poche. On vend de tout ici, des livres, mais aussi des curiosités locales. Notre rayon sur la culture Amérindienne est impressionnant et cela plaît autant aux natifs du coin qu'aux touristes. J'ai pris un appartement pas très loin de mon lieu de travail et j'ai commencé ma petite routine tranquille.

Puis la maladie nous a heurté de plein fouet, sans prévenir.  Elle a été fulgurante et il a à peine fallu une poignée de semaines pour qu'elle emporte ma mère sans que j'ai eu le temps de lui dire tout ce que je voulais lui dire. Je n'ai pas eu une nuit de sommeil complète pendant trois semaines, hantée par d'horribles cauchemars ou d'étranges rêves qui me réveillaient en sursaut au milieu de la nuit.
Puis hier, en vidant la maison de mon enfance, j'ai retrouvé l'attrape-rêve de ma mère et je l'ai installé au-dessus de mon lit. Cette nuit, je n'ai pas fait de cauchemars mais je me suis tout de même réveillé au milieu de la nuit, convaincue de ne pas être seule. Ma mère était là. Je pouvais sentir sa présence, même si je ne la voyais pas. Son odeur embaumait la pièce et un léger souffle vint caresser ma joue, apaisant,  rassurant. Cette nuit-là, j'ai enfin pu dire au revoir... mais je sens que ce n'est que le début pour moi...

La sonnerie du téléphone me fait sursauter et me sort brusquement de mes pensées. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon portable mais le retrouve finalement sur le comptoir de la cuisine. C'est mon frère.
"Salut, grand frère."
"Salut petite sœur..."
Je sens une certaine tension, ou de l'inquiétude peut-être, percer dans sa voix.
"Tout va bien ?" Je demande en fronçant les sourcils malgré moi.
"Oui, oui, ça va et toi ? Tu t'en sors... ?"
Je sais qu'il fait référence à la mort de maman, mais je me contente de hausser les épaules et d'acquiescer :
"Oui, oui ça va..."
Je ne vais pas lui parler de ce qu'il s'est passé hier, je ne compte pas en parler à qui que ce soit, c'est mon petit secret, mon réconfort, ma lueur d'espoir.
"Maddie, je suis vraiment désolé de n'avoir pas été là pour l'enterrement de maman..."
Oui, je le sais, il me l'a déjà dit, mais cela ne rend pas son absence plus facile à encaisser pour autant. J'ai revu ses fleurs, et celles de mon père aussi, mais cela ne change rien au fait que j'étais toute seule à son enterrement. Enfin pas toute seule, toute seule, mes amis étaient là, une grande partie de la communauté, ma mère était une habitante aimée et respectée, mais je ne me suis jamais sentie aussi seule que devant sa sépulture.
"Je sais..."
"Je viendrai te voir dès que possible, je te le promets."
J'acquiesce, machinalement et force un sourire sur mes lèvres, comme s'il pouvait me voir :
"Tu es le bienvenue quand tu veux."
"D'accord... prends soin de toi alors. A bientôt, sœurette."
"A bientôt..."
Je raccroche en ayant l'impression que nous ne nous sommes rien dit. Il me manque. En même temps, il me manque depuis 20 ans alors, je suis habituée à ce sentiment... j'aurais vraiment besoin de lui en ce moment, mais il a sa vie, et il ne peut pas tout quitter sur un coup de tête parce que la mort de notre mère a bouleversé ses plans. Enfin il pourrait, mais il ne le fera pas, pas encore, pas tout de suite. Bientôt...
En attendant, je compte bien reprendre l'héritage de ma mère... et je sens que je ne suis pas au bout de mes surprises...
   

Tu viens de passer la cérémonie d'initiation haut la main et les esprits t'ont attribué comme animal totem le loup, tu rejoins donc le groupe Wise as Wolf. C'est trop la classe, ta fiche plait au staff et te voilà donc avec tes couleurs C'est trop chouette, on sait. Bref, c'est maintenant que tu entres en plein pied dans la vie active de FTWOTS. On attend de toi un minimum d'intégration et tout, pour que tu te sentes à l'aise et tout ça. Anyway. Pour commencer, n'oublie pas d'aller faire ta fiche de liens pour avoir pleins d'amis. Ensuite, tu peux même aller te créer un scénario ou une famille. Puis tout le monde sait que c'est mieux d'avoir un toit pour vivre ainsi qu'un métier pour gagner sa vie. Ensuite viens la partie RP. Ce qui est chouette, c'est que tu as moyen de gagner des points qui rapportent des petites surprises chaque mois. Et si tu aimes les sensations fortes The Spirit viendra dans tes rps mettre le feu. Sinon, si tu aimes les surprises, n'hésite pas à aller réclamer un défi.

Voilà, je pense que c'est tout pour le moment Le plus important, amuse toi avec nous A très vite